Reconstruction par prothèse

CHIRURGIE ESTHÉTIQUE DES SEINS

RECONSTRUCTION MAMMAIRE PAR PROTHESE

RECONSTRUCTION MAMMAIRE PAR PROTHESE

DEFINITION

Qu‘est ce qu’une reconstruction mammaire par prothèse ?

La reconstruction mammaire n’est jamais obligatoire, l’utilisation d’une prothèse externe peut être suffisamment satisfaisant pour certaines femmes. La reconstruction reste un choix personnel.

Si la reconstruction du sein par prothèse est le geste le plus simple à proposer ; il existe d’autres techniques apportant des tissus d’une autre partie du corps (grand dorsal, grand droit de l’abdomen), qui sont des techniques plus compliquées qui ont leurs avantages comme leurs risques propres.

Dans tous les cas, le sein reconstruit n’est jamais identique au sein controlatéral. Les différences portent souvent sur la consistance et sur la mobilitée.

RECONSTRUCTION MAMMAIRE PAR PROTHÈSE

TECHNIQUE D’INTERVENTION

Description simplifiée de la technique :

L’intervention consiste à mettre en place, une prothèse interne en arrière du muscle pectoral. L’opération peut être réalisée en même temps que la mastectomie, on parle de reconstruction immédiate.
A distance des traitements qui ont été nécessaires, on parle de reconstruction secondaire.

Dans certains cas, on choisi de mettre en place une prothèse provisoire appelée “expander” dont le but est d’obtenir une distension progressive de la peau par des gonflages itératifs de la prothèse. Les gonflages se font avec du serum physiologique que l’on introduit par une valve incorporée à la prothèse que l’on ponctionne après repérage. La reconstruction définitive par prothèse intervient alors 6 mois après la pose de cet expander lorsque la peau est bien distendue.
Dans le même temps, ou secondairement, il est possible de remodeler le sein opposé si cela est nécessaire. La plaque aréolo-mamelonnaire (aréole et mamelon), sera reconstruite le plus souvent ultérieurement, lorsque le volume du sein sera stabilisé et que la symétrie entre les 2 seins sera acquise.

Les différents types d’implants :
Il existe plusieurs fabricants ainsi que plusieurs types de prothèses mammaires. Ces prothèses sont toutes constituées d’une enveloppe en élastomère de silicone qui peut être lisse ou rugueuse. Le volume peut être constitué de sérum physiologique (eau salée) ou plus souvent de gel de silicone qui a une consistance proche de la glande mammaire. Il existe plusieurs formes : ronde plus ou moins projetée ou anatomique, un peu en forme de goutte d’eau.

Autres informations concernant l’intervention

Type d’anesthésie : Il s’agit d’une anesthésie générale classique

Modalités d’hospitalisation : Une hospitalisation de trois à six jours est habituellement nécessaire. Votre sortie sera conditionnée par l’ablation du drainage aspiratif (Redon).

Durée d’intervention : L’intervention peut durer une à deux heures. En fin d’intervention un pansement modelant, avec des bandes élastiques en forme de soutien-gorge est confectionné

Examens préopératoires : bilan préopératoire, consultation d’anesthésie, mammographie et dernier bilan de surveillance

RECONSTRUCTION MAMMAIRE PAR PROTHÈSE

SUITES OPERATOIRES

LES SUITES OPERATOIRES HABITUELLES

Les suites opératoires sont en général douloureuses pendant 2 à 3 jours, pouvant nécessiter des antalgiques puissants.
Ces antalgiques seront ensuite relayés par des antalgiques simples, à la demande, pendant environ quinze jours.

  • Le premier pansement est généralement réalisé lors de l’ablation des redons.
  • Au premier pansement, le sein reconstruit aura un aspect figé, la peau qui le recouvre sera insensible, le sillon sous-mammaire marqué de fossettes ; cet aspect va évoluer dans les semaines suivantes.
  • Un gonflement (oedème), des ecchymoses (bleus) du sein reconstruit sont possibles.
  • On peut observer une gêne à l’élévation du bras qui peut nécessiter quelques séances de rééducation.
  • Le port du soutien-gorge (nuit et jour) est nécessaire pendant un mois.
  • Les fils de suture seront retirés au 21e jour.
  • Il convient d’envisager une convalescence de 2 à 3 semaines.
  • On conseille d’attendre un à deux mois pour reprendre une activité sportive.
  • En cas de pose d’un expander, le volume n’est obtenu qu’à la suite des séances de gonflage (entre 2 et 6), qui se font une fois par semaine au cabinet lors d’une consultation.

RECONSTRUCTION MAMMAIRE PAR PROTHÈSE

RISQUES ET COMPLICATIONS

Risques – Complications

Risques anesthésiques : l’ensemble de ces risques sera exposé lors de la consultation d’anesthésie préopératoire.

Risques immédiats liés à l’intervention :
En choisissant un chirurgien plasticien compétent et qualifié, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. Malgré leur faible fréquence, vous devez quand même connaître les complications possibles :

  • Une infection : elle nécessite un traitement antibiotique, parfois un drainage chirurgical et alors le plus souvent l’ablation de l’implant.
  • Un hématome : peut nécessiter un geste d’évacuation.
  • Une nécrose de la peau, particulièrement après radiothérapie et chez les patientes tabagiques peut imposer la dépose de l’implant.
  • Une phlébite pouvant se compliquer d’une embolie pulmonaire

Risques secondaires ou tardifs

  • Cicatrisation hypertrophique ou chéloïde
  • La formation d’une coque contractile La formation d’une capsule autour de l’implant est obligatoire. Dans certains cas, elle se contracte et entraîne une sensation de durcissement de la prothèse, voire une déformation en boule. Ce risque a nettement diminué depuis quelques années, mais reste totalement imprévisible pour chaque patiente. Il est majoré si une radiothérapie doit être administrée sur la prothèse elle-même.
  • Les vagues et les plis : Lorsque la peau recouvrant la prothèse est fine, on peut déceler la déformation de l’enveloppe sous formes de vagues ou de plis, plus fréquemment en cas de prothèse au sérum physiologique.
  • Déplacement de l’implant : Avec le temps, il peut survenir un déplacement de l’implant. Il est déconseillé de pratiquer la musculation des pectoraux à outrance.
  • Vieillissement de la prothèse : Avec le temps, l’enveloppe de la prothèse peut s’user entraînant une fuite au niveau de l’enveloppe.
    • Sur une prothèse en sérum, cela va entraîner un affaissement brutal du sein, généralement en quelques heures.
    • Sur prothèse en gel de silicone, le gel peut s’écouler, mais reste confiné dans la capsule, ce qui peut rester sans signe au début, puis entraîner une déformation de la reconstruction.
      La mammographie numérisée en fait le diagnostic. Dans les deux cas, il faut procéder au changement de la prothèse. Par contre, il est indispensable de savoir qu’aucune prothèse ne doit être considérée comme implantée à vie (changement entre 10 et 15 ans en moyenne).

La surveillance cancérologique n’est absolument pas changée par la reconstruction. Il n’existe aucun risque quantifiable de maladie auto-immune avec le gel de silicone.

RECONSTRUCTION MAMMAIRE PAR PROTHÈSE

LE RÉSULTAT

D’emblée, la reconstruction du sein donne à la patiente la possibilité de se passer de la prothèse externe, de s’habiller normalement avec un décolleté.
En reconstruction secondaire, elle permet d’oublier plus facilement la mutilation. Toutefois le résultat final ne peut être acquis d’emblée.
Si le chirurgien reconstruit un volume, seul le psychisme de la patiente, au cours du temps va permettre de l’intégrer comme un sein. La reconstruction de l’aréole étant l’aboutissement de la reconstruction de ce symbole de féminité. Dans les premiers temps, cette reconstruction peut être vécue comme un volume un peu gênant, un peu trop figé, insensible, avec parfois quelques crampes du muscle pectoral. Il faut attendre un minimum de trois mois pour apprécier la tolérance de l’implant, la symétrie. A ce stade, il est possible de prévoir une retouche éventuelle sous anesthésie générale, le plus souvent simplement la reconstruction de l’aréole sous anesthésie locale.

Les imperfections de résultat
Il est malheureusement impossible de reconstituer un sein parfaitement symétrique à l’autre avec une prothèse. Il persistera toujours un certain degré d’asymétrie entre les deux seins. Il peut s’agir du volume, de la forme, de la hauteur ou de la symétrie des aréoles. Les cicatrices feront l’objet d’une surveillance attentive : il est fréquent qu’elles prennent un aspect rosé et gonflé au cours des 2e et 3e mois postopératoires. Au-delà, elles s’estompent en général pour devenir, avec le temps, peu visibles. Elles peuvent toutefois demeurer élargies, blanches ou au contraire brunes. En ce qui concerne les cicatrices, il faut savoir que si elles s’estompent bien, en général, avec le temps, elles ne sauraient disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait de la patiente.

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